Tell me who the hell are you !? ||| ft. Eden Solis

Sam 1 Mai - 2:39

Tell me who the hell are you !?
ft. @Eden Solis
Bon sang, il est cinq heure du matin, qu'est-ce je fais réveillée hein ?! Voilà, la journée commence bien, ça m'énerve. Je suis fatiguée, j'ai pas fermé l'oeil avant quoi... Une bonne heure du matin ? MERDE. Tant pis. Je ne vais pas tourner en rond là hein, il faut croire que je n'assumes pas que mes rêves soient remplis des récits de notre Royaume. Non, ce n'est pas un supposition, mais une affirmation. Bon d'accord peut-être que je n'assume pas aussi, mais qu'importe, je me tires de mon lit pour aller prendre un petit déjeuné. Les autres filles avec qui je partage l'appartement sont endormies. Est-ce que cela va m'empêcher de faire ma vie ? Non. Est-ce que je me prive de faire du bruit ? Encore moins. En définitive, je ne suis pas un cadeau en terme de colocataire. Je pourrais tout aussi bien rendre visite à Joar, à cette heure-ci, sa soeur a dû retourner dans sa chambre pour se préparer pendant qu'il termine sa nuit... L'idée est fort plaisante, me glisser discrètement dans son dortoir, puis dans son appart, sa chambre et... Non. Pas aujourd'hui. Alors après un café et quelques biscuits, je file sous l'eau, froide de préférence si je ne veux pas céder à mes pulsions... Primitives ? Ouais, calmons tout ça avec une eau bien glacée, une eau fidèle à Borealis. Et je ressors de là, il n'est que six heure trente, vêtue plus que léger pour aujourd'hui : un short en jean usé, un débardeur bien trop court et moulant pour lequel on va me faire encore des réflexions, des converses noires aux pieds, des lunettes de soleil sur le nez et c'est parti. (buh)

Oui, mais parti pourquoi ? Et bien, avant de me rendre en cours, bien qu'aujourd'hui ils ne soient pas bien intéressants, arts martiaux et étude des créatures, des points que je connais déjà de l'enseignement de mon père. Mais pour l'heure, je vais m'étirer, au moins ça de gagné sur l'échauffement des deux premières heures. Je croise un pion dans les couloirs qui me reluque, et ne se prive pas pour me reprendre sur ma tenue visiblement. "Hely bon sang ! Habilles-toi correctement !" Je hausse un sourcil, détaille mon corps, avant de remarquer qu'il louche sévèrement sur ma poitrine. Je m'approche, plus joueuse que jamais, provocatrice aussi... Un poil séductrice. « Ca na te déranges pas de me mater pourtant. Alors pourquoi tu râles, hein ? » Il déglutis, et je souris, avant de le bousculer de mon épaule pour continuer ma route. Enfin, passons les étapes, je me place dans la cours extérieur pour y faire quelques tours en courant, histoire de ne pas commencer avec les muscles froids, quelques étirements, et neuf heure sonne rapidement. Première heure d'arts martiaux presque calme, si on retire mes jurons intempestifs. Seconde heure par contre... Quand un élève me plaque une main au cul, et que je me rends compte que ce n'est pas le géant qu'est Joar... Oui, je me montre un peu plus agressive, et le plaque au sol, ne manquant pas de l'assommer de plusieurs coups de poings en pleine figure. Il faudra que le professeur vienne me stopper dans mon élan, en voyant le sang s'écouler du nez du bonhomme. Et devinez qui fini dans le bureau du proviseur !? Moiii !

Je vous épargne le traditionnel "Mademoiselle Eriksen, un peu de tenu est demandée ici à Alfea, vous ne pouvez pas défigurer tout le monde sous prétexte que vous avez une humeur changeante." Oui oui, blablabla, maintenant on va me dire que mes hormones sont un frein pour ma scolarité ? Que je dois me comporter comme le veut mon cycle ? Je ne cesse de soupirer, en levant les yeux au ciel un nombre incalculable de fois. Mais le voilà reparti dans un monologue que j'écoute à moitié, des heures de colles, ouais bon comme d'habitude, et puis on ne change pas une équipe qui gagne : je serai en compagnie de Joar, alors... Je sais comment tout cela va finir, pour notre plus grand plaisir ! Bon, et après bien trente minutes a me tenir la grappe, il me libère, et je reprends ma journée comme si rien ne s'était passé. Bon d'accord, j'ai peut-être un peu mal à mes phalanges qui ont rougies, puisqu'on ne m'a pas laissé le loisir d'y mettre du froid. Bande de cons. Oh, croyez-vous que cela va m'arrêter ? Certainement pas ! Ni une ni deux, je repose mes lunettes de soleil sur mon nez, et me balade, à travers l'académie, cheveux au vent, et jugeant avec évidence les personnes qui passent non loin de moi. Je dois avouer que... J'me fais un peu chier ! Et deux idées traversent alors mon esprit : Le terrain d'entraînement, ou partir à l'aventure pour explorer l'aile ouest. J'avoue que les lieux abandonnés peuvent être cools, mais les surveillants et quelques gardes me zieutent de trop. Putain, on a dû leur passer le mot, je suis foutue. Bon et bien, ce sera terrain d'entraînement. Je m'y dirige, sans prendre la peine de me changer, hein, je ne vais pas m'arrêter pour quelques égratignures encore une fois. Une fois proche du terrain, je passe par la case objets, pimentons un peu les choses, le labyrinthe est un jeu d'enfant pour moi et ma lévitation.

Bon, je m'engouffre tout de même dans les allées, et au premier changement, je me concentre suffisamment pour m'élever au dessus des hauts murs. Jetant outrageusement les outils magiques au hasard dans le labyrinthe, bah quoi ? Vous pensiez que j'allais m'en servir pour me défendre contre de possible faux ennemis ? Evidemment que non ! J'avance, j'avance, mais tombe nez à nez avec quelqu'un, et par surprise en plus de ça. Je n'ai pas le temps de me concentrer sur ses traits que je l'attaque, mais ses ripostes sont parfaites, et si... Si familières. Je continues, sans relâche, n'usant pas des arts martiaux que je maîtrise, mais bien des techniques me venant de mon père, et que seule notre famille en possède l'art, et le secret. Mais encore une fois, les défensives de cet homme, et ses nouvelles attaques sont bien trop... Je me stoppes seulement à l'entente de mon prénom, me tenant poings fermés et sur la défensive, le souffle court pour tomber nez à nez sur... Un garde !? « Bordel Eden ! Tu pouvais pas m'arrêter plus tôt ! » Je relâche la pression sur mes muscles, et soupire avec force. Replaçant ma chevelure correctement, je regarde autour de nous les murs bouger, et lorsque j'aperçois un outil, je me faufile entre deux murs avant que le second ne se referme. Merde... Je l'ai lâché comme d'un rien, de l'autre côté ! Je me hisse au sommet et mur et le regarde en souriant. « Hey Pikachu ! » Je pouffe de rire avant de me jeter dans le vide à ses côtés, m'aidant de la lévitation pour atterrir en douceur. « Au fait... T'as appris à te battre comme ça où ? Tu viens de Borealis ? Et c'est quoi ton nom complet !? » Quoi ? Vous espériez que je tourne autour du pot !?

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Dim 2 Mai - 20:03

Tell me who the hell are you !?
ft. @Hely EriksenTout est trop bruyant. Les cries sont partout, tout le monde court pour essayer de sauver le peu de chose qui lui reste. Je sens que l'on me tire par le bras et j'ai beau tenter de me débattre, je n'arrive qu'à être transporté comme un sac de pomme-de-terre. Mes cris sont de plus en plus violents et ce n'est qu'un coup sur la tête qui me fait taire. Je hurle en me redressant sur mon lit. Mon torse se soulève avec force et ma respiration se saccade d'un coup. Je repousse la couverture pour pouvoir pivoter et reposer mes pieds sur le sol. Des années que ce genre de chose fait parti de mes cauchemars. Mais jamais encore je n'en ai connu la raison. Juste des cauchemars répétitifs. Mes yeux se posent finalement sur le réveil. Dix heures. Il est rare que je ne me réveille aussi tard lorsque je ne travaille pas. Mais j'aurai quand même aimé me réveiller en douceur pour une fois. Mais ça ne sera pas le cas aujourd'hui. Je pousse un profond soupire et me redresse finalement. J'avoue que je n'avais rien prévu aujourd'hui mais je pense que le terrain d'entraînement serait probablement une bonne idée pour me défouler.

Marchant vers la salle de bain, je m'attarde un peu devant le miroir. Ouais.. J'ai une sale tête. Je glisse la main dans mes cheveux, aplatissant les mèches qui font ouvertement leurs vies. Ce qui est totalement inutile étant donné que je rejoindrais la douche dans deux petites minutes. Un énième soupire et je m'abandonne finalement sous la douche pendant une bonne vingtaine de minute avant de m'habiller de façon plus que sobre. Un jogging et un t-shirt. Si le bu est de m'entrainer, il n'est pas forcément utile d'être habillé correctement. J'attrape plusieurs fruits et sors finalement de l'appartement.
Les pommes ne tiennent que quelques minutes avant que je ne les mange rapidement. Autant dire que je devrais probablement manger un peu avant pour avoir le temps de digérer. Ou je risque probablement de ne pas me sentir bien. Mais je verrais finalement.

Je salue les quelques gardes que je peux voir ou certains élèves. L'avantage d'avoir été étudiant et de travailler ici fait que je connais suffisamment de personne. Et ça fait du bien dans un sens de ne pas se sentir trop seul. Même si, ces dernières temps, je ne peux pas dire que je ne cherche pas la solitude. La mort de ma grand-mère a été suffisamment impactante pour que je n'ai pas toujours envie d'être entouré. Je sais bien que je devrais probablement rentrer à Sylar quelques jours mais j'ai plutôt l'impression que ça ne va être que plus douloureux.

Je rentre dans le labyrinthe sans passer par la case arme. Parce que je ne tiens pas à m'entraîner avec celles-ci. Mes pouvoirs et mes mains devraient suffire amplement. De toute façon, ce n'est pas comme si ma vie était menacé. Inutile de trop s'armer. Je rencontre plusieurs ennemis qui ne font pas long feu jusqu'à ce qu'au détour d'un virage, je tombe sur Hely. Et je n'ai pas la possibilité de lui dire quoi que ce soit qu'elle frappe déjà. Ok. Bon... Bah on va se défendre. Je pares ses attaques sans difficultés, utilisant les techniques que je connais depuis tellement d'année, sans me souvenir réellement de la raison pour laquelle je les connais aussi bien ni d'où elles proviennent. Je les ai toujours assimilé aux Solis, finalement. A chaque riposte, j'attaque derrière avant de reculer encore en position.

- Tu sais, on peut dire bonjour avant de foncer sur les gens, Hely.

Elle s'arrête et je baisse les bras pour afficher un sourire sur mon visage. Je frotte un peu mon jogging et glisse les mains dans les poches de celui-ci. Alors, oui. J'aurai pu l'arrêter plus tôt mais ça ne me gène pas de me battre un peu. Et puis, si je voyais que ça dégénérais, j'aurai prévenu qu'il s'agissait bien de moi. Evidemment. Je n'allais pas risquer une mort soudaine.

- J'aurai pu, oui.

Les murs bougent autour de nous et la blonde s'envole finalement pour essayer d'attraper un outil. J'avoue que je ne sais pas vraiment à quoi elle joue. Alors, je me contente de la regarder faire, rigolant au surnom habituel que les gens peuvent bien me donner ici. J'aime bien Pikachu, je me doute que c'est relativement affectif. Quand elle revient, elle change complétement de sujet et me paraît même vachement agressive. J'arque un sourcil.

- Aucune idée. Je ne m'en souviens pas vraiment. J'imagine qu'on a du me l'apprendre quand j'étais gamin. Eden Solis, tu connais mon prénom, pourquoi tu me poses la question ? Je suis né à Sylar. Pas Borealis, non.

Je hausse les épaules avec lenteur. Ok, je vois bien que la réponse ne lui plait pas plus que ça. Puisqu'elle réclame aussi mes autres noms. Ah donc elle veut vraiment tout savoir. Je ne vois vraiment pas l'utilité. Mais je sais qu'elle a posé la question à principalement toutes les personnes de mon âge, quasiment.

- Eden, Leevi Tuomas Solis. Est-ce que tu veux ma carte d'identité aussi ? Ok, fait pas cette tronche, je te la sors.

Je fouille mes poches pour récupérer mon porte feuille et sors finalement ma carte d'identité. Je lui tend pour qu'elle l'attrape. Bon, la photo date d'il y a quelques années mais je ne pense pas que ce soit le plus important.

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Jeu 6 Mai - 2:24

Tell me who the hell are you !?
ft. @Eden Solis
Oui, je pourrais dire bonjour sans foncer dans le tas, c'est un fait. Mais est-ce que j'ai pris la peine de regarder qui se pointer au détour d'un virage ? Absolument pas. Qui peut me blâmer, en quelques semaines ici, je pense que mon caractère est connu de tous à Alfea : je suis la barjo des lieux. Mais bon, je reprends un semblant de calme quand il le faut, et lorsqu'il abaisse ses bras de cette posture défensive, son sourire illumine déjà ses traits. Il est pas moche Eden, loin de là, mais c'est bien l'un des seuls gardes pour qui j'ai de l'affection, suffisamment pour ne rien tenter. Comme Nate aussi, nan, on tape pas dans la cousinade, je connais l'arbre généalogique de la famille Eriksen sur le bout des doigts, alors on va se tenir loin de la consanguinité, hein ! « Mais c'était trop tentant de se battre à mains nues, c'est ça ? » Dis-je en riant. Mais bien évidemment, lorsque les murs changent -encore- le positionnement du labyrinthe, apercevant une arme que j'ai lancée plus tôt je m'empresse de lui courir après, avant de revenir en grimpant sur le mur nous séparant maintenant. « Hey Pikachu ! » J'entends tout le monde le surnommer ainsi, alors je ne me gêne pas pour faire de même, qui suis-je pour me freiner !? Mais plus important, sa technique de combat, attaque ou défense d'ailleurs, je la connait, par coeur, et bien trop intimement pour ne pas tiquer. C'est quoi son nom complet hein ?

Eden Solis. Bon d'accord, j'y suis peut-être aller trop brutalement, mais ça me hante, les horreurs de notre royaume que mon père m'a raconté. Et l'idée même que quelque part sur terre se trouve mon frère, qui nous a sans doute oublié, qui a trouvé une toute autre famille. Je ne sais pas, mais j'ai besoin, j'ai besoin de réponses, j'ai besoin de le retrouver. Alors comme ça, il ne se souvient pas vraiment où il a apprit à se battre ainsi, d'accord... Je croise mes bras sous ma poitrine, continuant de l'écouter en hochant mon visage lentement à chaque informations. Lui apprendre durant son enfance. Né à Sylar... Non, ça ne colle pas, mais alors pas du tout à ce que j'ai pu voir à l'instant. Il ne peut pas être natif du sud quand il se bat tel un nordique ! Non non non, pas à moi, à qui il veut mais pas à... Attends. Son nom complet j'ai dis. Je fronce les sourcils, penchant mon faciès sur le côté. « Ton nom complet, Eden. » Autoritaire le p'tit bout de femme que je suis, hein. Je sais. Mais quand il reprend, je déglutit, je me fige aussi. Eden Leevi Tuamos, je connais ces prénoms, je connais cette identité dans un tout autre sens. Est-ce que je veux sa carte d'identité !? Mais bien évidemment, quelle question ! Je trépigne un peu, gardant ma main tendue alors qu'il fouille ses poches, c'est lui garde et moi l'autoritaire de service. Et quand il me tend -enfin- le papier plastifié, je laisses traîner mes prunelles bleutées sur les noms, sur les intitulés, sa date de naissance... Non, tout est trop ressemblant. Tout concorde. Et soudainement, voilà que ma main se met a trembloter, l'émotion s'empare de moi, et je ne dois absolument pas craquer. « Eden je... »

Mais ma voix est coupée, net. Impossible de parler pour l'instant, mon index glisse sur ses prénoms, puis sa date de naissance. Comment aborder le sujet "en douceur" ? « T'as été adopté ? » ... Bon d'accord, je ne sais pas quoi dire d'autre, et même si je me doute qu'il me réponde, je ne lui en laisse pas l'occasion, parce que j'ai ma théorie a poser, et je vais devenir soudainement bavarde, tout autant que sérieuse. « Enfin attends. Me prends pas pour une folle ! Mais tu connais l'histoire de Borealis ? Y a vingt ans, le royaume a été mis à feu et à sang. Et beaucoup beaucoup d'enfants ont été enlevés. » Je souffle, parce que l'air viendrait presque a me manquer. Je garde sa carte d'identité. « Et dans ses enfants, y avait mon frère. Et... Il est né le six janvier quatre-vingt onze. » Je m'approche doucement, et plisse les yeux, pas de colère, pas d'agacement, non, je suis soucieuse, parce qu'il me semble bien que là, sous mes grands yeux ébahit se tient mon frère aîné. « Et il s'appelle Leevi Eden Tuomas Eriksen. » Je lui désigne sa carte, soulignant ses prénoms, sa date de naissance, tout. Tout concorde merde ! « J'suis pas folle. Pas plus que toi mais... Je suis presque sûre que tu souffres de cauchemars. Tu entends des hurlements, des explosions ? Le feu qui crépite et consume chaque maison. Et puis un trou noir, une absence ? » Calme, il faut que je me calme. « Tu sais te battre comme un Eriksen, il n'y a que ma famille qui se bat ainsi... »

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Mar 25 Mai - 1:51

Tell me who the hell are you !?
ft. @Eden SolisOuais, j'avoue que je n'ai pas tant l'occasion que ça de me battre à mains nues. Et c'est plutôt agréable, je dois dire. Mais disons que c'est aussi largement plus simple d'utiliser mes pouvoirs. C'est plus simple, plus rapide surtout.
Elle pousse un peu pour avoir des informations. Sauf que je vois pas ce que je peux lui donner en réalité. Je ne peux que lui donner ma date de naissance et mon nom complet, finalement. ALors, malgré son impatience, je glisse finalement la carte d'identité entre ses doigts. Je repose les yeux sur l'environnement. Simplement pour voir si nous ne sommes pas attaqué par les faux ennemis qui sont simplement installés ici. Quand j'entends mon prénom, je me retourne finalement vers la blonde dont les mains tremblent un peu. Je fronce les sourcils avec lenteur et m'approche.

- Hely ? Ca ne va pas ?

Je m'approche finalement alors qu'elle touche ma carte d'identité comme si le tout était si important. Mais quand elle me parle d'adoption, j'agite la tête avec douceur. Non, pas à ce que je sache à dire vrai. De ce fait, j'agite la tête sans vraiment avoir à réfléchir à la question. Et je n'ai pas le temps de dire non, de donner plus d'information que voilà déjà qu'elle reprend. Comme beaucoup, bien sûr que je connais l'histoire de Borealis. Et je n'imagine même pas ce que les personnes là-bas ont du vivre. Je ne sais d'ailleurs même pas si la plupart des enfants ont été retrouvés ou non. J'avoue que c'est un peu abstrait pour moi.

- Bien sûr. J'étais trop jeune mais je l'ai appris ici, en cours.

Comme toutes personnes non originaires de Borealis, finalement. Je sais qu'aucun membre de ma famille n'en a parlé par contre. Ce qui ne me choque pas plus que ça, finalement. Je suppose que même les autres habitants hors de Borealis ont été choqués par tout ça. Elle me parle de son frère et je hoche la tête. Je suis conscient mais je ne suis pas sûr de voir où elle veut en venir, finalement.

- Je vois. Il doit avoir la trentaine maintenant.

Du moins, ça percute quand elle me parle des prénoms. Je confirme que c'est une coïncidence relativement surprenante mais je ne veux pas croire que c'est moi. C'est impossible, complétement con. Et je ne veux pas qu'elle se fasse de faux espoirs non plus. Et je fais un pas en arrière quand elle me parle de mes cauchemars. Hurlements, explosions. Je pince mes lèvres avec lenteur et agite la tête de droite à gauche. Non, non. Je ne veux pas en parler du tout. Je ne veux pas non plus me sentir mal comme c'est souvent le cas lorsque je pense à mes cauchemars.

- Non, tu dois te tromper. Je suis né à Solar et toute ma famille est là-bas. Et mes cauchemars, c'est... rien. J'ai regardé trop de film d'horreur ou je sais pas.

Je hausse les épaules pour essayer de dédramatiser le tout. On m'a toujours répété que c'était mon imagination. Ca fait des années que c'est comme ça. J'agite encore la tête et glisse les mains dans les poches de ma veste. J'aurai préféré clairement ne pas venir sur le terrain d'entrainement parce que la conversation ne me plait pas.
Je ne vois pas ce que je peux lui dire réellement. Mais c'est impossible. On m'aurait pas menti. On m'aurait parlé, je pense. Je ne sais pas. Je sens mon rythme cardiaque s'emballer et je ne pense pas que c'est une bonne chose. Je me tourne finalement pour me pencher en avant et ajoute.

- Tu dois te tromper Hely...

Je pousse un profond soupire et je ferme les yeux pour essayer de réguler ma respiration. Ca va aller. Je me redresse avec lenteur et agite finalement la tête de droite à gauche. Je me rapproche pour récupérer ma carte d'identité et la remettre dans mon porte-feuille. Je pince mes lèvres et agite la tête.

- Je suis désolé, c'est pas moi...

Pourquoi je continue sérieusement à dire que ce n'est pas moi. Je vois bien que ça lui fait du mal. Qu'elle attend probablement de trouver son frère depuis des années. Mais je ne veux pas jouer un rôle. Je ne suis pas son frère. Je suis Eden, tout simplement. Rien de bien violent.

- Je suis désolé, je sais que ça t'aurait fait plaisir mais je suis pas...

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