Chérie, j'suis pas mort! - Alyssa

Sam 3 Avr - 7:42

Chérie, j'suis pas mort!

Aidan était désormais de retour à Alfea. Le temps d’arranger ses affaires et de venir les poser ici, il était le depuis environ une semaine. Il se faisait le plus discret possible, afin d’essayer de ne croiser personne qu’il connaissait… Il était la en sous marin après tout… Bon, l’idée était parfaitement stupide, il en était conscient… Mais il se disait qu’avec un peu d’astuce… Il verrait ce qu’il voulait voir sans se faire voir et pourrait ensuite s’envoler vers d’autres horizons… Même s’il n’était pas sûr d’arriver à s’en aller une fois qu’il aurait constaté qu’Alyssa allait bien. D’ailleurs, il n’avait pas encore chercher à l’espionner… Il restait dans son petit appartement la plupart du temps et quand il voulait du loisir, il prenait sa moto pour quitter l’école. Il ne faudrait pas que tout soit foutu en l’air pour un manque de discrétion…

Il avait l’impression d’être rentré à la maison en revenant à l’école où il avait vécu ses plus belles années mais tout était différent désormais… Il n’était plus l’homme d’autrefois… C’était une sorte de sentiment doux-amer… Il avait tout abandonné, fait croire aux gens qu’il était mort et réapparaissait… Peut être pour disparaitre à nouveau ensuite… Il vivait au jour le jour sans trop se poser de questions… C’était peut être le plus simple… Sinon il allait se perdre en mille conjectures qui ne se passerait surement pas… Il fallait juste qu’il soit prêt à peut être croiser son ancienne compagne ou son fils… Et il ne le serait surement jamais vraiment. C’était la principale raison pour laquelle il n’avait pas cherché à refréner son coup de tête… A trop reflechir, on reste immobile… ça n’avait jamais été son credo, impulsif comme il était…

Aujourd’hui, il avait du travail de rempotage dans la serre. Il devait s’assurer que les boutures donnent de nouvelles plantes et grandissent. Du coup, il avait les mains dans la terre jusqu’aux coudes et discutait tranquillement avec la verdure. C’était pour ça qu’en général, il préférait jardiner seul… Il causait avec ses plantes, ses fleurs, ses arbres… à se demander comment il n’avait pas développé un pouvoir en lien avec la nature… Mais bon, les mystères de l’univers hein… Il tapota le terreau du bout des doigts et posa le pot un peu plus loin avant de s’étirer un peu en se redressant. Il sentait que les années avaient passées, mais l’armée l’avait gardé en forme. Cependant, à rester penché sur ses plantations, son dos le tirait un peu. Il se frotta un peu le visage, se mettant un peu de terre sur le nez, et tendit la main pour attraper un nouveau pot quand il se figea. Quelqu’un pestait en entrant dans la serre. Il n’avait pas besoin de voir pour savoir. Alyssa était entrain de s’auto engueuler… Il n’en connaissait pas la raison mais il connaissait son habitude. Il se dirigea silencieusement vers le fond de la serre. Elle ne l’avait pas encore vu et il avait bien l’intention que ça reste comme ça. Il allait attendre qu’elle prenne l’une des allées perpendiculaires pour se téléporter dans les allées près de l’entrée pour s’éclipser. Il tendit l’oreille et se concentra lorsqu’elle emprunta le bon chemin. Dans quelques secondes, il serait sorti de ce mauvais pas.

Il apparut devant la blonde. Il palit mortellement. Merde. Ca pour une maitrise de pouvoir, c’était de la maîtrise… C’était ridicule. A quel moment le destin avait trouvé ça pertinent de le faire dérailler maintenant et de le téléporter non pas à trois mètres de l’entrée mais à trois mètres de son ancienne compagne… Il ne savait pas s’il devait rire, pleurer, s’enfuir en courant… Tout ce qu’il savait, c’est qu’elle était toujours la plus belle femme sur terre.

Dim 4 Avr - 6:50

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

À droite, à gauche, sous le lit, dans l’armoire, dans les tiroirs, rien n’y faisait, elles avaient disparu. Alyssa était en ce moment plus énervée que jamais par sa propre bêtise, voilà plus d’une heure qu’elle recherchait inlassablement les clés de la réserve des armes du terrain d’entraînement qu’elle venait de perdre à l’instant. C’était bien la première fois qu’une pareille chose lui arrivait, elle qui pourtant, était très à l’affût lorsqu’il s’agissait de son travail, elle qui était très méthodique et organisée, là, elle avait complètement foiré son coup. Son égarement commençait à lui jouer des tours de plus en plus fréquemment et cela ne lui plaisait pas du tout, elle semblait comme « ailleurs » en ce moment, et ne savait guère pourquoi, ce qui l’a rendait encore plus folle de ne pas savoir. La blondie était comme une pile électrique dans son apparemment, faisant très certainement du boucan pour ses voisins, elle dévalisait ses lieux comme si elle cambriolait quelqu’un, elle retournait absolument tout sur son passage, elle devait retrouver ses fichues clés, sa réputation en dépendez selon elle. Oui, Alyssa avait cette fâcheuse tendance à se donner la pression sur sa propre personne, et une austérité que même personne ne voudrait recevoir. Malheureusement, on lui a toujours inculqué d’être sévère avec elle-même avant de se rendre plus forte encore, mais aujourd’hui, cela ne semblait pas porter ses fruits.

- PUTAIN ! Lâchait-elle aussi subitement. Tout Afléa avait dû l’entendre à ce stade, ses mains en trembler presque alors qu’elle tentait de retrouver ses clés dans ses sacs de sports, en vain. Voilà une tigresse bien enragé qui ne fallait guère déranger dans pareille situation. Avoir perdu les clés d’un endroit aussi important, quelle jolie maladresse venant d’elle. Toujours aussi bouillonnante, la blondie était sortie brutalement de ses logis afin de faire ses recherches dans les couloirs, regardant sous chaque banc même. Elle tentait de se calmer pour ne pas se faire trahir par les regards potentiels, toutefois, il était évident qu’Alyssa était bel et bien énervée, ses joues en étaient plus que rouge par l’adrénaline. Manquant de trottiner, elle passait dans toutes les pièces qu’elle avait fréquenté récemment, la cafétéria, la bibliothèque, la cour intérieure, le terrain bien évidemment, les bureaux de l’administration, elle fouillait tout de fond en comble. Forcément, des regards curieux étaient inévitables en sa personne, mais l’Irlandaise s’en fichait catégoriquement, et de toute façon, ils savaient tous que provoquer la « dangereuse » Thompson était une très mauvaise idée, surtout actuellement. Malgré ses recherches et sa détermination à les retrouver, rien n’y faisait, elles étaient introuvables. Il lui restait alors une dernière option, la Serre. Il était fort probable qu’elles les avaient perdues là-bas, c’était si grand et la végétation n’allait pas l’aider. Cependant, il en fallait bien plus à notre blondie pour baisser les bras.

C’était donc avec une énième motivation qu’elle se rendit là-bas, en entrant non sans grande délicatesse dans les lieux. Ce qu’elle ne savait pas en revanche, c’est qu’en traversant ses portes, sa vie allait être bousculé de nouveau de façon déconcertante. Sur son passage, Alyssa dégageait les grandes feuilles lui barrant le chemin et allait même jusqu’à regarder parmi les branchages, on ne sait jamais, l’espoir fait vivre. Après tout, qui n’a jamais cherché dans des endroits où l’on sait déjà d’avance qu’on ne le trouvera pas ? Elle était la première à le faire. Enfin, quelque chose semblait brillait au loin alors qu’elle tentait toujours inlassablement de trouver ses clés, près d’un pot de fleurs, en s’approchant, elle reconnut de suite les clés. Le soleil l’avait éclairé vers ses recherches finalement, un grand soulagement. Et alors que l’Irlandaise allait sortir des lieux, une silhouette s’était soudainement apparut devant elle venant de nulle part tel un fantôme, qu’elle en avait fait tomber ses foutues clés clinquantes désagréablement à terre. En levant son visage, Alyssa était devenue brusquement paralysée, ses yeux bleu océan s’était arrondit comme si elle avait vu un fantôme, et c’était le cas de le dire. Sa respiration s’était presque coupée, on pourrait se demander comment elle faisait pour rester encore debout. Une sensation étrange avait envahi son corps de porcelaine telle la stupeur était considérable, c’était impossible. L’humidité envahissait ses yeux brillants plus que jamais par une émotion qu’elle n’avait plus ressentit et dévoiler depuis bien longtemps. Un début de tempête s’était créé en elle, sa respiration se faisait finalement plus forte, sa bouche légèrement entrouverte, elle était là, devant lui, telle une statue de marbre. L’homme devant lui n’était autre qu’Aidan. Elle tentait de fermer les yeux, croyant rêver sur le moment, c’était tout à fait possible après tout, combien de fois avait-elle rêvé de lui et avait cru ressentir sa présence, mais le fait de le voir aussi "réellement" était une première. Toutefois, en les rouvrant, il était toujours là, l’homme dont elle avait été éperdument amoureuse, et ce, depuis toujours, cela ne s’était visiblement jamais terni.

- Ai… dan ? Sa voix était tremblante, elle avait même commencé à reculer de quelques pas, il semblait être bien vivant alors… Non, impossible, leur lien s’était brisée depuis sa disparition, elle se souvenait encore de la douleur insupportable qu’elle avait dû endurer devant son propre fils, une douleur qui semblait revenir dès lors que son regard à croiser le sien. Par tous les dieux, tu ne peux pas être ici, je… je délire… je deviens folle… Une de ses mains s’était presque rattrapée sur le rebord d’une table, en ayant manqué de trébucher dans un objet au sol. Elle reculait toujours encore de lui, alors qu’elle mourrait d’envie de l’enlacer, mais une tempête tourbillonnante se créer à l’intérieur de son âme l’a rendant aveugle à tout raisonnement. Tu es son esprit, c’est ça… ? Qu’est-ce que tu me veux ? Je t’ai appelé plusieurs fois... et tu n’es jamais venu. Alyssa semblait tomber dans une paranoïa incontrôlée, jamais personne ne l’avait vu ainsi, même pas depuis Erakylon. Il est vrai qu’elle avait fait appel à des Faes spécialiser dans la nécromancie et avait tenter plusieurs fois de rentrer en contact avec lui, même avec les meilleurs, cela avait toujours été un échec. Même son fils n'était pas courant de ses recherches. L’Irlandaise était donc persuader que c’était son esprit juste devant elle, il en pouvait être autrement. Cependant, son maillon faible, c’était lui, et depuis toujours. :copyright: 2981 12289 0

Dim 4 Avr - 8:55

Chérie, j'suis pas mort!

Il se noya littéralement dans les yeux azurs de son ancienne de compagne... De l'amour de sa vie... De son soleil... Il savait qu'il venait de faire une erreur. Il voulait juste la voir, savoir qu'elle allait bien et là... Il apparaissait. Alors que le mieux à faire aurait été de ne pas se montrer... Son coeur s'était emballé et son pouvoir avait suivi... Du coup, il avait fait l'imbécile. Les clés s'écrasèrent au sol dans un bruit métallique et il la vit cligner des yeux. Il caressa l'idée de disparaitre à cet instant, mais pour quoi faire? La rendre encore plus hystérique? Lui mentir en fait... Et il n'était pas revenu pour mentir. Alors il resta en place, la laissant cligner des yeux, questionner sa vision, sa saineté d'esprit... Et enfin, elle ouvrit la bouche.

"Oui..."

C'était bien lui, à n'en pas douter... Enfin... Elle en doutait... Elle le lui disait... En même temps... Comment ne pas douter de ses yeux quand on voit un homme mort depuis 12 ans... Un homme qu'on avait aimé et enterré... Il savait ce que ça lui avait fait de le sentir mourir... Parce qu'avant que leur lien ne se brise complètement, il avait sentit sa peur, sa panique... Et puis plus rien... Alors il n'y avait pas vraiment d'autre issue... Et si elle avait accepté sans broncher, c'est lui qui aurait eu peur... Elle était du genre à questionner la réalité et se reposait sur des choses concrètes... Et si elle avait laissé tombé ça rien qu'en le voyant... Il aurait peut être disparu, juste pour la faire tiquer... Mais elle tomba dans l'inverse... La paranoïa... Elle pensait qu'elle devenait folle... Elle cherchait à fuir une vision qui ne cadrait pas avec la réalité. Il comprenait sa réaction et cherchait un moyen de la rassurer... Mais quand elle le questionna sur le fait d'être l'esprit de son défunt amant, il fronça les sourcils. Le désespoir l'avait poussée très loin... Il n'aimait pas entendre ça, mais il était responsable... enfin... Oui et non... En la voyant tatonner pour fuir, il laissa son instinct parler pour lui.

Il se téléporta dans son dos, contre elle, de façon à ce qu'elle se cogne contre son torse. Il passa son bras devant elle, la saisissant doucement pour lui montrer qu'il y avait bien une main qui la tenait. Il risquait fortement de voler à travers la serre, mais peu importait en cet instant. La voir dans une telle détresse lui retournait les tripes et il ne pouvait pas le supporter.

"Non Alyssa... Tu n'es pas folle... Je suis bien là... Même si ça te parait fou. Même si tu ne comprends pas... C'est bien moi..."

Malgré lui, son nez frôla la chevelure blonde pour s'enivrer de son parfum. Ca lui rappelait tant de souvenirs, de sensations... Son coeur battait comme il n'avait plus battu depuis qu'il l'avait abandonnée... Il ne put s'empêcher de la serrer contre lui. C'était au dessus de ses forces que de la sentir là sans la serrer... Parce qu'il comprenait aussi qu'il était vraiment en vie... Et qu'il l'avait retrouvée... Même s'il savait que le pire s'annonçait et qu'il n'y avait peut être aucun espoir de meilleur... Mais peu importait... Il l'avait retrouvée.

Dim 4 Avr - 23:52

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

Et pourtant, il lui répondait sans aucune hésitation à ses paroles tremblantes, il semblait alors être bien réceptif à son comportement. Malgré tout, Alyssa doutait encore, et ne s’arrêtait guère de reculer face à lui, à l’homme qu’elle avait depuis toujours protégé et aimer, aujourd’hui, elle réagissait comme s’il était le pire de tous, une chose illogique dont elle en avait peur. Oui, l’Irlandaise au cœur de pierre avait peur devant lui, devant un fantôme qu’elle n’aurait jamais cru voir un jour. Elle essayait de ne plus croiser son regard plusieurs fois de suite, mais il était toujours là, encore et encore alors qu’il tentait d’avancer à son tour. La tempête déferlante ne cessait de s’agrandir, elle était comme prise au piège, elle avait envie qu’il reste et de le voir disparaître en même temps, tant d’incompréhension se mêlait, son cerveau bouillonnait, elle pouvait même sentir la pulsion de chacune de ses veines sur tout son corps avec son cœur qui orchestrer cette tornade incontrôlée, elle qui pourtant, avait toujours su garder un sang-froid implacable à toutes situations, même les plus stressantes. Mais aujourd’hui, il s’agissait d’un homme qui devait être potentiellement mort depuis bien longtemps. Elle qui avait pris tant de temps à faire son deuil, pendant plusieurs années, qui avait du gérer son fils encore si jeune à l’époque pour enfin retrouver une vie stable, tout était parti en fumée à la seconde où il était apparu devant elle aussi soudainement.

D'un seul mouvement, Aidan avait disparu de son champ de vision et s’était retrouver en un éclair derrière elle. Ses yeux s’écarquillaient davantage à ce contact inattendu une nouvelle fois. Il semblait donc réellement ici, l’on ne pouvait pas toucher un fantôme, ou du moins, pas de cette façon et elle savait que son ancien compagnon avait la faculté de se téléporter n’importe où. C’est lorsqu’il osa toucher sa main encore tremblante qu’elle réalisait enfin qu’il n’était pas une hallucination, ce contact la fit frissonner, et pourtant, ce n’était pas une sensation agréable comme l’on pourrait penser. Sa main contre la sienne, alors que l’homme s’était empressé de l’enlacer tant l’attente était insupportable pour lui.

- Non Alyssa... Tu n'es pas folle... Je suis bien là... Même si ça te parait fou. Même si tu ne comprends pas... C'est bien moi...

Et cette voix, une voix qu’elle pourrait reconnaître entre mille malgré les temps passés, toujours aussi grave mais révélant une douceur que seule la blonde avait le privilège d’entendre. Alyssa se sentait piégée, elle ne savait plus comment réagir, mais cette étreinte était si douce qu’elle ne put le repousser, ou du moins pas promptement. Elle fermait les yeux le temps d’un instant alors qu’une perle salé s’était échapper et caresser doucement sa joue rougie par tant d’émotions. Pourtant, ses secondes avaient été de courte durée, car une cascade de questions avait envahi ses pensées. S’il était bien vivant, où était-il passé pendant tout ce temps ? Pourquoi était-il parti et l’avoir laissé pour mort ? Pourquoi avait-il laissé son ex-compagne et son fils dans un deuil qui n’était au final même pas réel ? Les questions fusent mais les réponses inertes, elle ne comprenait pas. C’est alors une émotion qui faisait finalement surface brusquement, celle de la colère. Alors qu’elle était passée de la femme la plus troublée entre toutes, la lionne en elle était donc sortie par tant d’incompréhension multiples.

- Lâche-moi ! À l’aide de ses coudes Alyssa s’était défaite de lui en lui touchant les côtes sans pour autant les briser (ce qu’elle aurait pu faire), afin de se retourner, être libre de ses mouvements et l’affronter cette fois-ci dans les yeux, un regard qui était bien différent il y a quelques minutes de cela. Après la révélation, il était alors l’heure aux explications. La rage se lisait dans ses yeux, elle était complètement incontrôlable tant la haine lui envahissait tout observation concrète. Simultanément, il y avait de quoi être en colère et surtout enrager à l’idée de savoir que son compagnon fidèle depuis toujours, les avaient finalement abandonner du jour au lendemain sans aucune explication valable. Sa voix s’était faite puissante, agressive, presque venimeuse à son égard. Tu étais où depuis tout ce temps ?! Elle avançait d’un pas, sa posture cette fois-ci droite, montrant presque une certaine domination à l’événement retournant complètement la situation de tout à l’heure. Telle une machine à pleine puissance, ce n’était plus sa jeune femme qu’il avait connue auparavant en cet instant. Pourtant, ses larmes ne cessaient de se verser sur ses joues car la tristesse était toujours là, mais cacher par un dégoût, une haine atroce d’elle-même et de lui surit toutes ses pensées dès le réveil. Elle était devenue dangereuse pour lui, elle ne contrôlait plus ses mots et encore moins ses gestes. Tu nous as abandonnées comme si nous n’avions rien été pour toi ! Oui, il savait lui-même qu’ils les avaient abandonné, mais le fait de lui dire accentuer la gravité de ses actes, gravités qui ont durées bien trop longtemps. Bien évidemment, elle était loin de se douter que ses parents eussent été intimement liés à cette tragédie... Ses pulsions s’étaient réveillées et Alyssa s’était approchée plus rapidement de lui afin de le pousser cette fois-ci avec sa super-force pour le projeter à l’autre bout de la serre. Envoyé à plusieurs mètres de là, l’Irlandaise accentuait sa voix, ses cris démontraient sa déception. Tu as laissé ton fils, il n'avait que sept ans, il te demandait tous les jours ! Tu sais pendant combien de temps nous t’avons pleurer, et pour rien ?! Tout en hurlant, elle trottinait en sa direction, elle ne comptait pas lui laisser de répit tant son animosité était à son paroxysme, il ne méritait même pas sa clémence. Une fois à proximité de son ex-compagnon, la blondie attrapait avec férocité son col afin de le plaquer au mur sans aucune pitié, à hauteur de ses yeux. Sa force était-elle que le mur de derrière s’était fissurer derrière lui. Ses poings étaient tellement serrés qu’elle manquait presque de faire saigner ses propres paumes, car son pouvoir était forcément utilisé contre elle aussi. Regarde moi, REGARDE MOI BORDEL ! Elle secouait davantage Aidan alors qu’elle observait son visage, un visage parfait comme toujours, et ça l’a tuait encore plus. Toutefois, elle devait l’affronter. Regarde ce que tu as fait… L’on pouvait presque voir dans son regard des flammes étincelantes de rage et de déception alors qu’elle y plongeait ses yeux dans celui de l’homme qu’elle croyait aimer. Elle avait envie de le frapper, de démontrer toute la rage qu’elle avait en elle, Alyssa était complètement désemparer de cette situation, elle n'aurait jamais cru que cela se finirait ainsi.:copyright: 2981 12289 0

Mar 6 Avr - 6:15

Chérie, j'suis pas mort!

Alors qu'il la tenait contre lui, il savait déjà que la suite allait être musclée et en sa défaveur. Il la connaissait assez pour ça... Même s'il n'avait pas été là pendant 12 ans... Elle n'avait pas changé, il en était certain. Quand elle reprendrait le contrôle, ça allait faire mal. Quand il la sentit amorcé un mouvement de dégagement, il comprit que c'était fait. Il lacha l'étreinte avant même qu'elle ne lui demande et contracta ses muscles pour encaisser le coup, faisant deux pas en arrière pour éviter de se faire prendre par surprise un peu trop vite... Il voulait bien encaisser toutes les tatanes du monde, mais il tenait quand même à rester debout et avec suffisamment de lucidité pour répondre. Il la pensait capable de perdre suffisamment les pédales pour essayer de le tuer... Bon, fallait pas rêver quand même, elle avait le pouvoir qui aidait, mais il n'était pas le dernier en terme de combat... Ses années d'armée l'avait aiguisé et si elle essayait réellement de le buter, il pourrait toujours se teleporter... Mais Il n'allait pas se soustraire à sa rage.

"Dans l'armée de Solaria."

Il méritait ce regard de haine, cette envie de le faire souffrir qui exsudait d'elle... Et il faudrait pas mal de coups avant qu'elle ne puisse écouter. Et encore plus de temps pour qu'elle comprenne... Alors pour l'instant, il allait la laisser cogner, encaisser en essayant de limiter la casse et attendre que ça passe. Et elle n'allait pas cogner qu'avec les poings. Il se rembrumit réellement en entendant qu'il les avait abandonné... c'était vrai, mais en même temps, lui savait que ce n'était pas "parce qu'ils n'étaient rien", mais justement parce qu'ils étaient tout... Et les menaces étaient trop lourdes sur eux. Elle venait vers lui en criant, l'accusant de choses à la fois vraies et fausses... C'était tout le problème... Il allait devoir lui dire qu'il l'avait fait, c'était vrai, mais qu'il ne l'aurait jamais fait si les choses n'avaient pas été aussi grave... Mais ça faisait mal à entendre quand même... Parce que oui, il avait laissé son fils, enfant et s'il le retrouvait... Il serait un adulte qui avait grandit avec le poids de la mort de son père... Ca n'allait pas être simple et sans douleur.

"Pas pour rien... Non..."

Ca ne voulait rien dire comme ça... Il lui expliquerait tout ça. Point par point. Elle ne pardonnerait pas, mais au moins, elle saurait. Il avait volé à travers la pièce, se rattrapant pour amortir sa chute. Il aurait pu se fracasser le crane s'il avait glissé et il préférait éviter. Il se redressa mais elle arriva sur lui pour l'empoigner au col. Il grogna en touchant le mur, penchant la tête vers l'avant pour éviter le choc avant de la redresser pour plonger son regard dans celui de la professeur.

"Je ne fais que ça."

Elle avait la rage et il le comprenait. Il comprenait aussi qu'il s'était bercé d'illusions. Elle n'avait pas l'air d'avoir refait sa vie... Il y avait trop de rancœur en elle pour une femme heureuse... Il vint posa sa main sur l'une de celles de la femme, non pas pour la faire lâcher mais parce qu'il ne voulait pas qu'elle se blesse.

"Ne te blesse pas... Je ne mérite rien d'autre que ta colère... Et je vois ce que j'ai fais Alyssa... Je l'ai payé chaque jour depuis "ma mort"... et je le payerai d'autant plus maintenant que je te vois..."

Il ne la lâchait pas du regard. Il ne pourrait plus le faire. Il venait de signer un pacte avec le diable... Jamais plus il ne pourrait être séparé d'elle... Il faudrait le tuer pour ça... et il se battrait surtout... Même s'il y avait peu de chances qu'il regagne un jour son coeur, il ferait tout ce qu'il pourrait pour la protéger.

"Je répondrais à chacune de tes questions. Je ne te cacherai rien. Tu as parfaitement le droit de me haïr, je ne te supplierai pas de me pardonner... Mais autant que tu saches pourquoi tu me détestes et pourquoi je t'ai fais autant souffrir."

Il ne fuyait pas ses responsabilités. Il assumerait jusqu'à son dernier jour si elle devait le haïr jusque là... Elle méritait de savoir... et lui méritait mille tourments pour ne pas avoir essayer de savoir avant si son sacrifice avait été utile... Parce que visiblement... Le résultat était loin de ce qui était espéré...

Mar 6 Avr - 8:11

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

Son poing qui tenait à l’instant même son ancien compagnon contre le mur abîmé, Alyssa n’avait guère bouger d’un poil alors que ses yeux rougissaient davantage aux paroles de celui-ci. Ce qu’elle n’avait pas remarqué en revanche, c’était que des perles rougeâtres commençaient à apparaître sur cette même main, s’enfonçant littéralement ses ongles dans sa propre chair par sa force démesurée. Toutefois, la douleur que l’Irlandaise s’infligeait n’était rien comparée à ce qu’elle éprouvait actuellement, elle ne l’a ressentait pas pour le moment, bien trop tourmentée par la découverte d’un mort qui n’en était finalement pas un. Sa respiration était toujours aussi bruyante et ses larmes tombaient telle une cascade sur son visage qui en était à présent immaculé.

- Je ne fais que ça.

Ses dents s’étaient serrées face à cette réponse qu’elle manquait presque de se les broyer entre elles. La Fae ne la croyait pas un instant, de toute façon, elle ne croirait presque rien à ce qu’il dirait par la suite, elle était bien trop chagrinée et déchaînée pour admettre ses paroles. Il avait menti pendant douze ans, comment pouvait-elle encore le croire aujourd’hui, même s’il pouvait paraître être le plus sincère de tous les hommes ? C’était impossible pour elle de raisonner de cette manière, elle se sentait comme trahie, oui, le terme était parfait pour le décrire. Ne te blesse pas... Je ne mérite rien d'autre que ta colère... Et je vois ce que j'ai fait Alyssa... Je l'ai payé chaque jour depuis "ma mort"... et je le payerai d'autant plus maintenant que je te vois... Il se foutait d’elle en disant cela, et il osait encore l’a toucher en plus ?! C’était bien ce que pensait notre blondie à ce moment-là, cela lui avait suffi à lui donner cette fois-ci un coup-de-poing bien placé sur sa tempe droite pour le faire valser quelques centimètres à gauche d’elle. Sa réponse l’avait rendu plus folle, et c’était le cas de le dire.

- Depuis quand tu te soucies de comment je vais maintenant ?! Verte de rage, sa compassion n’avait fait que ternir encore davantage sa déception. Parce que tu crois que je vais croire à tes belles paroles en plus ?! Pourtant, elle le connaissait plus que très bien pour savoir qu’il disait la vérité d’une certaine manière, mais elle ne voulait rien savoir, trop aveugler par cette découverte qui, comme on pouvait le constater depuis tout à l’heure, l’a rendait complètement incontrôlable sur ses propres gestes. Cette annonce était un véritable bouleversement dans sa vie, comment allait-elle l’annoncer à son fils ? Devrait-elle lui informer tout de suite ? Ou plus tard ? Ou peut-être même jamais ? Elle ne savait plus, n’arrivait plus à fixer ses pensées, sa lucidité, tant ses décharges émotionnelles surpasser pour les rares fois notre guerrière dans l’âme. Aidan au sol, Alyssa était rester quant à elle debout, ses expressions durcit par cette trahison qui montait en flèche et sa main qui saignait continuellement, elle n’en avait que faire. Son visage baissait vers le sien, le brun avait pourtant encore le courage de lui adressait la parole, cherchant à tout prix à s’expliquer d’une manière ou d’une autre. On le voyait bien dépasser lui aussi par ses événements, mais il était coupable de tout cet acharnement (en partie), et reconnaissait bien évidemment la réaction de « sa belle » devenue lionne. Il s’y était attendu après tout, ils s’étaient connu une bonne partie de leurs vies respectivement pour connaître les réactions de chacun, même après douze ans d’absence, ils ne s’étaient pas oubliés.

La machine de guerre toujours activée, c’était comme si toute l’humanité et l’amour qu’elle possédait envers lui avait disparu. Elle continuait inlassablement de démontrer sa cruauté alors qu’elle posait son pied sur l’un de ses solides poignées qui n’était que du papier pour elle, pour le presser petit à petit contre le sol bétonné de la serre. Se rendait-elle vraiment compte de la souffrance qu’elle infligeait à l’homme pour lequel elle avait été prête à tout sacrifier et à l’aimer jusqu’à la fin de sa vie ? Il est probablement difficile de répondre à cette question, mais s’il fallait en choisir une, peut-être les deux à la fois ? Alyssa souffrait autant qu’Aidan bien que cela était d’une façon différente mais distincte. Tais-toi, TAIS-TOI je veux plus t’entendre ça suffit ! Devant ces cris si soudain (et on commencerait par s’y habituer), Alyssa s’était même permise de cogner sa main non endommagé contre son front, comme si une migraine venait l’affecter. Elle ne savait plus quoi faire, quoi dire, et surtout comment agir même si son pied était toujours en train de presser le poignet d’Aidan. Elle ne savait même plus si elle voulait savoir la vérité ou non, si ses révélations n'allaient pas la faire souffrir de plus belle alors que la blondie savait très bien que si, qu'importe ses réponses. Il avait pourtant cette faculté de se téléporter, de fuir, de ne plus subir ses coups, néanmoins, il ne le faisait pas, il était toujours là et il laissait le châtiment faire son travail. Il était évident que son inaction était une preuve qu’il était toujours attaché à elle, mais ce n’était que foutaise pour la Professeure d’Arts Martiaux. Subitement, la violente Alyssa attrapait plusieurs pots remplis de plantes à l’allure étranges pour les projetés un peu partout dans la serre, et non sur le traître cette fois-ci, un surnom qui lui frappait sans cesse le cerveau. J’ai pensé à toi tous les jours pour... Elle relançait un pot cette fois-ci plus imposant un peu plus loin, dégageant enfin McGill de son emprise. Elle brisait littéralement tout sur son passage, ce besoin de tout faire péter, c’était du Alyssa tout crachée. Mieux ne valait-il pas que quelqu’un se retrouve malencontreusement en ses lieux, car même si elle ne le souhaiterait pas, cette personne pourrait être touchée directement par sa colère. Pour un putain de traître merde mais quelle conne je fais ! C'était précisément sur ses mots que sa voix s’étaient faites plus tremblante que les précédentes mêler avec une sincérité tant elle était puissante, elle avait trop mal pour endosser sa réapparition, elle qui pourtant à toujours su traverser les épreuves, même les plus difficile.:copyright: 2981 12289 0

Mar 6 Avr - 9:46

Chérie, j'suis pas mort!

"Depuis le premier jour et à jamais."

Il n'allait même pas répondre sur le fait de s'il croyait qu'elle allait gober ses paroles. Bien sur que non. Il pourrait tout lui dire à cet instant, elle ne croirait rien. Mais peu importait. Il continuerait à lui dire, en attendant qu'elle accepte d'écouter. Il avait beau avoir la tête qui tournait à la suite du coup, il n'avait qu'un objectif en tête. Attendre la fin du raz de marée en restant conscient pour enfin placer des mots décisifs. Il fallait simplement être patient. Et endurer. Parce qu'elle n'était vraiment pas d'humeur à le laisser tranquille avec un seul coup de poing. Il voyait le sang dégouter de sa main sur le sol et sentit son coeur se serrer. Est ce que ça devait vraiment se passer comme ça? Apparement oui... Le pied sur son poignet lui prouva que ça se résulterait peut être par des os brisés... mais qu'importe... si ça la soulageait... Ce n'était rien à côté de l'absence...

Il aurait pu se teleporter hors de sa prise, loin d'elle... Un homme intelligent l'aurait fait. Mais bien qu'il ne manquait pas d'intelligence, en ce moment, il était surtout l'homme amoureux... Comme au premier jour... C'était si ridicule... Mais jamais elle n'avait quitté son coeur... C'est jusqu'il avait laissé son coeur dans une boite en partant... et les derniers morceaux étaient sous le saule de sa vieille maison... C'aurait été tellement plus simple de ne jamais revenir... ou de simplement faire jouer de vieux contacts pour connaitre la situation... mais non, il avait du voir... Voir pour croire... Croire que tout ça n'avait pas été inutile... La bonne blague... En fait, le pire scénario possible était sous ses yeux en ce moment... Elle était un concentré de colère et de douleur à son égard... En vérité, il espérait qu'elle n'avait pas refait sa vie... Non pas parce qu'il ne le voulait pas, mais il plaignait sincèrement l'homme qui devrait porter ce poids au quotidien... Après, peut être que c'était simplement le fait de le revoir qui faisait éclater le volcan éteint en elle... Et il espérait vraiment que son coeur ne se déchirait pas comme ça au quotidien... Mais il avait comme un doute...

"Non, je ne me tairais pas... Je sais que tu aimerai me voir disparaitre, mais non. Si tu dois me massacrer, fais le. Tu peux pas garder ça en toi... Pas maintenant que tu sais..."

Il prenait le risque de s'en prendre encore plus après la gueule, mais de toute façon... Il avait scellé son sort en restant face à elle... Il saignerait mille morts pour effacer ses larmes... Mais la cause de cette souffrance pouvait elle apaiser celle ci? Il n'était plus sûr de rien... Et il ne voulait pas penser à leur fils en cet instant... Déjà qu'Alyssa était ingérable... Alors s'il projetait... C'était pas l'idée... Il la laissa détruire ce qui lui passait sous la main, serrant les dents sous la douleur qu'elle lui provoquait au passage... Il devrait nettoyer tout ce bordel après aussi... C'était son boulot... Elle le libéra enfin et il se releva d'un saut carpé, lui faisant de nouveau face alors qu'elle lui crachait au visage ce qu'elle ressentait... Il ne pouvait pas lui en vouloir, mais il ne pouvait nier que ça faisait mal.

"C'est vrai. Je nous ai trahis. Mais pas sans raisons et encore moins par plaisir."

Il serra les poings, luttant contre les impulsions de son corps. Qu'est ce qu'il pouvait faire en ce moment? Tant pis... Il allait encore s'en prendre une, mais elle partait totalement en vrille et elle se faisait du mal. Il franchit la distance qui les séparait et posa ses mains sur ses joues, emprisonnant son visage entre ses doigts, plongeant encore son regard dans le sien.

"Tu n'es responsable de rien... Et tu n'es certainement pas conne..."

Son pouce essuya une larme qui coulait... Il n'avait jamais supporté de la voir pleurer, mais c'était normal qu'elle pleure en cet instant. En vérité... Il avait envie de pleurer aussi, mais autant qu'un des deux gardes la tête froide.

"Je ne voulais pas que tu me vois... Et je ne supporte pas de te voir souffrir comme ça... Cogne moi, détruis moi... Mais pas toi..."

Elle allait probablement se dégager à un moment ou à un autre et lui coller une énorme baffe... mais pour l'instant, il continuait, rien ne pourrait le faire taire.

"Je ne te demande pas de me croire. Tu as toutes les raisons de penser que je me fous de toi, que je suis là pour une raison obscure... La seule raison qui m'a ramené ici, c'est toi... Je voulais... je croyais... Que le temps avait passé... Que tu avais refais ta vie... Je voulais juste te savoir... bien... et puis m'en aller... retourner au néant dans lequel je me suis plongé en te quittant... Mais Je..."

Il avala difficilement sa salive, mais il devait continuer.

"Je vois que ce n'est pas le cas... Et je n'ai pas l'intention de disparaitre à nouveau. Quoi qu'il m'en coute... et même si pour ça, je dois mourir vraiment."

Au final, si sa rage devenait meurtrière, il ne serait pas de plus belle mort que de mourir de la main de la femme qu'il aimait... Il pouvait se persuader de beaucoup de choses, mais pas du fait qu'elle ne comptait plus pour lui... Il avait réussi à la cloisonner pendant toutes ces années avec la certitude qu'il avait fait le bon choix... Mais il allait surtout gratter pour savoir ce qu'il s'était passé en son absence... Espèce d'idiot qui n'avait pas pensé à assurer un informateur... il avait cru aveuglément au bon fond de la décision... Il avait paniqué... et maintenant, il comprenait qu'il aurait du faire ça autrement... Mais on ne pouvait pas revenir sur le passé... et les lignes à écrire risquaient de l'être au sang et aux larmes pendant pas mal de temps...

Mer 7 Avr - 4:24

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

Il ne comptait pas se taire, et en même temps, c’était si prévisible, Alyssa le savait inconsciemment malgré ses interdictions formelles. Cependant, le fait de l’entendre ne faisait que rendre ses actions plus réelles et elle ne pouvait s’en défaire, toujours envahie dans sa propre tempête déferlante. Face à ce désaccord, l’Irlandaise continuait de plus belle à extérioriser sa puissante rage en détruisant tout sur son passage et plus seulement que les pots, mais aussi les tables, les chaises, à vrai dire, tout ce qu’elle avait entre les mains, accompagner de cris tous plus stridents et douloureux les uns que les autres. Cette sensation de ne pas contrôler la situation lui était plus que désavantageuse, pour lui, comme pour elle, la blondie se donnait en spectacle gratuitement et lui démontrait sans le savoir, sa plus grande faiblesse qu’est son affection pour lui. Ne pas garder ça pour elle ? Elle était justement en train d’extérioriser son dégoût, et le fait qu’elle ne s’en était plus pris à lui pour l’instant démontrer bien qu’elle était toujours attaché à lui, d’une certaine manière… Sa respiration se faisait toujours aussi bruyante par toute cette énergie qu’elle ressortait, par ses cris, par ses émotions diverses et ses efforts démesurés pour soulever de massif tables en fer forgé qui devait peser dix fois son corps. La serre autrefois tranquille était devenue en un rien de temps un enfer sur terre, démontrant ainsi tout le cataclysme que la femme avait en elle, et encore, ce n’était qu’une partie de son ressentit.

- C'est vrai. Je nous ai trahis. Mais pas sans raisons et encore moins par plaisir. Pour une fois, elle était bien d’accord avec lui, il était rien qu’un pauvre traître à son égard et plus l’homme qu’elle avait pleuré il y a douze ans de cela, déjà.. Que voulait-il par « et encore moins par plaisir » ? Sur le coup, Alyssa avait buté sur cette information très intriguée, tout en étant toujours très remonté contre lui. C’est alors que l’impensable s’était produit lorsque la belle sentait deux imposantes et rugueuses mains abîmer par le travail et les combats, se poser ses joues chaudes et humides par la déception qui l’habitait. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle l’avait libérer de son emprise alors qu’elle s’était acharné pendant ce temps-là sur les pauvres objets et meubles qui se trouver sur son chemin. La blondie était déboussolée comme une enfant ayant perdu son chemin, mais ici, elle était perdue en tant que femme et mère qui s’était dévouée corps et âme pour remonter la tête de l’eau, et voilà que tout s’était chambouler à nouveau en rien de temps. Ses prunelles fixaient celui d’Aidan alors qu’il tentait désespérément d’attirer son attention, ce qui était chose faite pour une fois, elle n’avait pas bougée et s’était immobiliser une nouvelle fois. Tu n'es responsable de rien... Et tu n'es certainement pas conne… Voilà une réponse qui ne pouvait cacher son incrédulité une nouvelle fois, qu’est-ce que c’était alors si ce n’était pas elle la raison ? Malgré tout, cela ne l’a rassuré guère, car elle ne connaissait toujours pas la raison de son départ, et surtout, de l’avoir fait croire mort, perdu à tout jamais, elle pensait ne plus jamais le revoir. Mais… je… ce n’est pas… Impossible, il lui était impossible pour elle d’aligner deux mots ou ne serait-ce qu’une phrase, elle ne comprenait plus, enfin elle ne comprenait pas depuis le début en fait, mais cela allait bien vite changer. Je ne voulais pas que tu me vois... Et je ne supporte pas de te voir souffrir comme ça... Cogne moi, détruis moi... Mais pas toi… Son visage se ternie une nouvelle fois accompagner d’une voix grave et sinistre, ce a quoi elle répond : Hé bien ça il fallait y penser avant… En général, la Professeure qu’elle était n’était pas atteinte d’un trouble du comportement, d’une bipolarité ingérable, mais son corps et ses pensées réagissait différemment pour chaque phrase, chaque mot et parfois même pour un regard comme actuellement, car elle vivait un véritable traumatisme psychologique, et cela ne gâtera pas avec les autres jours à venir.

C’est ainsi qu’il déclara tout un discours à son égard, qu’il ne lui demandait pas de le croire, qu’elle avait raison de réagir ainsi, qu’il pensait que la grande blonde avait refait sa vie et qu’il était finalement revenu pour elle. Alors ça pour une déclaration, s’en était bien une, mais ses jolis mots allaient de loin suffire à notre Fae, c’était une évidence. Je vois que ce n'est pas le cas... Et je n'ai pas l'intention de disparaître à nouveau. Quoi qu'il m'en coûte... et même si pour ça, je dois mourir vraiment. Sa main ensanglantée s’était soudainement emprise du cou de son adversaire. Allait-elle vraiment le tuer ? Ses émotions négatives l’incitaient à le faire, tel le diable qui lui chuchoterait à l’oreille de terminer ce qu’elle avait commencer, et de l’autre, les souvenirs du passé, tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, car tous deux avaient déjà vécu des périodes de troubles, des drames, et elle pensait particulièrement à cette fausse-couche où il lui avait sauvé la vie, et pourtant, ils avaient réussi à garder leur couple plus soudé que jamais, jusqu’à il y a douze ans. Elle avait déjà commencé à serrer ses doigts fins sur sa tendre peau et pomme d’Adam. Ne me retouche plus jamais, je te l’interdis. Sec et implacable, se montrait-elle. Elle n’avait pas eu besoin d’enlever ses mains de ses joues, car il l’avait déjà fait tout seul par son emprise au cou imprévue. Alyssa semblait réfléchir alors qu’elle continuait doucement son geste qui allait peut-être être fatidique pour lui, comme pour elle car elle se vidait toujours de son sang qui goutteler sur le haut de sa "victime". Pourtant, ses yeux ne pouvaient ignorer les blessures qu’elle lui avait infliger quelques minutes plutôt, il était déjà sacrément arrangé par la bête folle qui était sortie de sa cage. Ses oreilles entendaient également le souffle de son ancien compagnon se coupait peu à peu. Les lèvres rosées de la Psychic commençaient à trembler face à ce qu’elle infligeait, les yeux cette fois-ci emplient d’un chagrin indescriptible, ses « pattes d’oie » et ses autres traits accentués par le temps, plus que visible. La mort serait trop douce pour toi. Elle finit par le relâcher subitement, elle avait pris sa décision. Je ne veux pas être la meurtrière du père de notre fils… je ne lui ferai pas subir ça. Évidemment, ses pensées s’étaient finalement penché sur celui de son seul enfant, il ne méritait pas d’avoir un tel fardeau en plus sur ses épaules, et elle aurait pris le risque de le perdre lui aussi. Maintenant, tu vas tout me dire, plus de mensonges. Alyssa lui tournait le dos afin de poser sa main sur son visage pour avoir enfin le raisonnement de se calmer, d’avoir les idées claires même si cela lui était extrêmement difficile. Cette blessure à la main semblait l’avoir apaisé en quelque sorte, tout simplement parce que son énergie se perdait peu à peu, mais ça, elle ne le savait pas encore. Revenant face à lui, le regard déterminé, mais inquiet, elle était « prête » à l’entendre. :copyright: 2981 12289 0

Mer 7 Avr - 9:46

Chérie, j'suis pas mort!

Il avait outrepassé la limite du contact... mais s'il ne la focalisait pas, elle allait détruire tout autour d'eux... Et elle au passage. Et clairement, de tout, ce serait ce qui lui serait le plus insupportable... En vérité, la voir dans un état pareil le rendait fou, mais il faisait tout ce qu'il pouvait pour garder le contrôle de lui même... Sinon la serre ne s'en remettrait pas... Alors il lui débitait tout ce qu'il avait à dire aussi vite que possible avant qu'elle ne l'envoie paitre... Histoire qu'il puisse placer ses pions sur l'échiquier des révélations... Parce que c'était l'important dans l'histoire... Ne plus mentir... Jamais... C'est pour ça qu'il avait commencé par lui dire que rien n'était de sa faute... Enfin... en étant tordu, il aurait pu lui mettre la faute indirectement sur le dos, vu que c'était à cause de ses parents qu'il avait fait tout ça... Mais elle n'avait strictement rien demandé et encore moins de perdre son homme... Du coup, il endossait la responsabilité, mais il voulait qu'elle sache ce qui avait été dans la balance ce jour là et qu'on lui avait donné un ultimatum surtout... Et qu'il avait beaucoup trop à lui faire perdre. Mais avouer tout ça, il lui faudrait le temps de parler... tout simplement...

Elle renacla quand il avoua qu'il ne supportait pas de la voir dans cet état, mais c'était tellement vrai... Elle était clairement au coeur de son monde et malgré tout, la protéger redevenait une priorité absolue. Et il voyait dans ses yeux qu'il avait toujours une place importante pour elle... même si voilée par la haine et la rage actuellement... Ce n'était pas surprenant, une fois de plus...

"J'y ai pensé... Longuement..."

Il avait pesé le pour et le contre pendant des jours... et lorsqu'il avait trainé, on l'avait pressé, le menacant d'autant plus... Alors la décision avait été prise d'un coup... Parce qu'il n'avait pas le choix au final... Il perdait dans tous les cas... Il avait perdu et elle aussi, mais pas autant que ce qu'il y aurait eu à perdre s'il n'avait pas fait le choix pour eux d'eux... Peut être aurait il du en parler à la blonde... Mais elle n'aurait jamais accepté de le perdre même si elle savait qu'elle le retrouverait ensuite... Et il aurait fallu prendre le risque que les parents découvrent le pot au rose... Non... Vraiment, il n'aurait pas trouvé d'autres solutions à l'époque...

Par contre, il n'aurait peut être pas du lui suggérer que seule la mort pourrait le faire de nouveau partir... Parce qu'elle semblait être assez décidée à se débarrasser de lui. Il laissa ses bras retomber le long de son corps alors qu'elle l'étranglait doucement mais surement.

"Si je suis mort, j'aurai du mal dans tous les cas... mais j'essayerai."

Clairement, si elle repartait en vrille, malgré l'interdiction, il n'hésiterait pas à renouer le contact... Encore et encore... Il essayerait cependant de respecter son souhait, mais fallait il encore qu'elle le laisse en vie. Dans tous les cas, il ne luttait pas. Si c'était son choix... Qu'elle accomplisse sa vengeance. Il sentait néanmoins la tache de sang imbiber son t-shirt... la sensation poisseuse le dérangeait, mais surtout le fait qu'elle se blessait d'autant plus en l'étranglant. L'air avait de plus en plus de mal à arriver à ses poumons et sa tête commençait à tourner doucement, mais il gardait son regard ancré dans le sien. S'il devait mourir, ce serait avec les yeux dans les siens... Les plus beaux yeux du monde... Qui ne serait finalement pas la dernière chose qu'il verrait. Il prit une grande inspiration et se retint au mur non loin pour ne pas s'effondrer. Il avait beau avoir de l'entrainement, ce n'était quand même pas tout les jours qu'on se faisait étrangler comme ça... même s'il avait déjà subit des tortures... Ce n'était pas de la part de celle qu'il aimait toujours...

"A ses yeux, je suis mort Alyssa... Si tu me tues, tu seras la seule à le savoir... Mais qu'il en soit ainsi."

Même si de toute façon, il avait beaucoup de choses à régler avant de révéler sa présence à son fils... Comme expliquer à la combattante le pourquoi du comment... et ça n'allait pas être une mince affaire... D'ailleurs, elle réclamait la vérité de façon immédiate... Il se frotta la gorge et la regarda lui faire face à nouveau... Son sang goutait encore... et c'était loin de lui plaire. Il retira son t-shirt et lui tendit.

"Arrête le saignement, s'il te plait... Je vais tout t'expliquer et je te l'ai dis... Je ne n'ai aucune intention de te mentir... Et je veux commencer par te dire que avant que je ne disparaisse... Je n'ai jamais menti non plus."

Il se passa une main sur le visage avant de la glisser dans ses cheveux, les ramenant en arrière. Ses cheveux étaient bien longs... bien plus que quand il avait disparu... Un nouveau style... ou une absence de style... Il n'avait plus fait attention à lui après son entrée à l'armée... Il n'y avait plus personne pour s'en soucier de toute façon...

"En revanche, je t'ai caché des choses de mon passé, c'est vrai... Des choses que j'ai enterrées pour les oublier... Je voulais clairement dépasser ce que j'avais fais... Mais je vais te le racontrer aussi..."

Il avisa une table renversée et s'appuya contre pour pouvoir reprendre correctement son souffle et parler en gardant une distance respectable... Il ne tenait pas à s'en prendre une à la moindre révélation...

"On va commencer par le pourquoi je t'ai abandonné... Pourquoi je vous ai abandonné même... Crois le ou pas, mais c'était pour te protéger..."

Il prit une grande inspiration pour continuer parce que ce n'était pas simple et certaines informations risquaient fort de plonger à nouveau la blonde dans une transe de colère.

"Les choses que je t'ai cachées... On m'a posé un ultimatum... Soit je vous abandonnais, toi et le petit, me faisant passer pour mort à tes yeux... Soit tout aurait été révélé... amplifié... On aurait perdu nos places de professeurs, notre position sociale... Notre fils... Je ne pouvais pas laisser faire ça... Et même si je t'avais tout avoué à ce moment là... ça n'aurait rien changé... Je pense que tu aurais encaissé et qu'on aurait fait face... Mais jamais je n'aurai laissé quelqu'un te priver de ton fils. Alors j'ai accepté l'inacceptable... Pour vous protéger... pour que tu gardes tout ce qu'on avait construit... Ta position, le petit..."

Pour la première fois depuis le début de cette conversation, il baissa les yeux... Sous le poids de ses aveux... Mais aussi pour masquer l'émotion qui tordait son visage... Dire les choses ne les rendaient pas plus supportables... C'était même pire maintenant qu'il savait que la protection avait été bien maigre...

"Mais je vois que tout ce que j'ai protégé, c'est ta position et ton role de mère... mais toi... C'est loupé... et ça me rend fou... ça ne devait pas se passer comme ça... Pourquoi fallait il que tu m'aimes autant... J'ai ruiné ta vie... Et je ne pourrais probablement jamais me le pardonner..."

Il pensait chaque mot qu'il disait et la raideur de sa machoire hachait légèrement ses mots... Il retenait à la fois des larmes et des hurlements de rage contre un destin cruel qui leur avait tellement sourit avant de les poignarder dans le dos... Peut être était ce le prix pour avoir tué son père dans son adolescence... Ou d'avoir simplement voulu tromper sa destinée...

Jeu 8 Avr - 0:28

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

Alyssa l’observait doucement se remettre de son début d’étranglement où elle avait tout de même réussi à se canaliser finalement afin de ne pas le tuer pour de bon. Elle était en colère, très en colère, elle l’aurait bien tué de ses propres mains, mais elle se connaissait pour savoir qu’elle aurait regretté par la suite malgré tout, pour sa personne et son enfant. L’Irlandaise s’était soudainement reculé face au geste du traître, elle pensait qu’il allait une nouvelle fois s’approcher d’elle, ce qu’elle ne voulait pas, et dans tous les cas, elle l’aurait envoyée valser à un autre coin de la pièce s’il avait recommencé cependant, ce n’était pas du tout cela finalement, il avait enlevé son tee-shirt afin de le lui donner pour qu’elle arrête le saignement de sa main. C’est vrai que sur le coup, la professeure n’avait pas ressenti la douleur qui s’amplifiait petit à petit tant ses pensées étaient exclusivement rivé sur les dires son ancien amour. Elle n’y avait même pas fait attention de toute la « pseudo conversation » entre eux et se rendait compte que sa main la faisait beaucoup souffrir. Elle acceptait donc à contre cœur son tee-shirt en lui arrachant presque son « cadeau » de la main, pour laisser apparaître Aidan torse-nu. Les dents serrées, elle se créait un « bandage » si l’on pouvait l’appeler ainsi en déchirant sans ménagement le vêtement. Tout ce qui relié la médecine, les soins et tout le charabia, ce n’était pas vraiment son truc, mais il fallait faire avec les moyens du bord après tout. Elle laissait échapper un gémissement lorsqu’elle serra un peu plus le tissu blanc contre sa plaie, bordel elle ne s’était pas loupée encore une fois. Ce n’était pas un vrai bandage et dans tous les cas, le tissu allait boire petit à petit le liquide rougeâtre, mais si cela pouvait le ralentir, c’était déjà suffisant, elle avait autre chose à penser que cette foutue blessure. C’était tout ou rien avec la blondie, et c‘était constamment comme ça, le brun était au première loge. Quelques secondes lui suffisait afin de l’observer de nouveau. Son corps était toujours aussi massif, et impressionnant malgré les années qui avaient défilées, ce qu’elle ne se souvenait pas en revanche, c’était ses cicatrices qui étaient par dizaines sur sa peau. Il en avait presque sur chaque zone de son corps, elle ne put s’empêchait de froncer les sourcils par cette vue. Qu’avait-il pu bien faire pour s’abîmer autant ?

Toutefois, ce n’était pas ça qui l’inquiétait le plus, elle ne comptait pas avoir pitié de lui maintenant, bien au contraire. Ses cheveux et sa barbe avait quant à eux bien pousser aussi, il paraissait plus renfrogné, plus grincheux, plus sombre qu’auparavant, et la première chose auquel elle pensait, c’est qu’il l’avait bien mérité après toutes ses années de mensonges. Ce n’était peut-être pas très juste de penser ainsi, mais sa méprise était bien trop grande pour ne pas voir les choses autrement, avec du recul, et ça, il va falloir du temps, beaucoup de temps.

- En revanche, je t'ai caché des choses de mon passé, c'est vrai... Des choses que j'ai enterrées pour les oublier... Je voulais clairement dépasser ce que j'avais fais... Mais je vais te le raconter aussi… Pendant qu’il se forçait à remettre une pauvre table ayant goûter la fureur de la blonde devant lui, elle lui répondait toujours aussi sèchement quand elle prenait la parole à son égard, il pouvait offrir toutes les désolations et les pardons du monde, Alyssa était bien plus dure qu’on ne pouvait l’imaginer. En voilà une surprise, tu me caches des choses maintenant ? Je ne le savais pas jusqu’à aujourd’hui. Mentir et cacher la vérité, c’est du pareil au même Aidan. Le sarcasme était de la partie on dirait, une autre façon de faire face à lui et ne pas perdre les pédales une seconde fois peut-être. Elle ne put s’empêcher d’ailleurs d’échapper un léger rire nerveux devant le mot « protéger ». Du vrai foutage de gueule, elle l’avait pensé tellement fort qu’elle avait manqué de l’énoncer à voix haute.

Son cœur, en revanche, battait toujours aussi fort, il tournait autour du pot, et étant déjà bien remonter sur la situation, il avait vite intérêt à faire ses révélations, au risque de faire l’impensable encore une fois. Elle n’avait plus aucune patience, son pied tapotait le sol, et elle avait déjà bien attendu comme cela. Ainsi arrivait le grand déballage, que ce choix n’avait pas été de son propre sort, que quelqu’un l’avait fait marché au risque de détruire sa famille, son travail, tout ce sur quoi le jeune couple s’était battu de construire. L’étonnement était au rendez-vous, ses yeux s’étaient écarquiller de nouveau. Mais qu’est-ce que t’as foutu pour en arriver là ? Semblait-elle le croire, apparemment oui, la situation était bien trop grave, et s’il était encore en train de mentir, c’était tout simplement un suicidaire. Néanmoins, Alyssa savait reconnaître lorsqu’il mentait ou non, et là, il semblait être sincère, pour une fois. Il n’arrivait même plus pour la première fois, à regarder droit dans les yeux la Fae tant ses paroles étaient aussi difficile à révéler qu’à porter, tout comme à l’entendre d’ailleurs. S’étant doucement approcher de lui, elle posait ses mains sur la table afin de lui faire face, avec la table qui leur servait de séparation, elle ne comptait pas lui facilitait la tâche. Relève ta tête. Ordonnait-elle comme si ses mots venaient directement à un soldat. Qui t’a poussé à faire pareil folie ? Non en fait, ce n’est même pas ça que je veux savoir là, maintenant. Tu savais très bien qu’on aurait pu traverser ça ensemble comme on l’a toujours fait, on se serait battu jusqu’au bout, je me serai battue pour toi. J’aurai même été prête à partir d’ici s’il le fallait, loin de tout ça. Alyssa ne s’arrêtait plus, c’était une véritable démonstration qu’elle était en train de faire là, elle ne s’en rendait guère réellement compte sur l’instant. Mais la pire erreur était que tu n’as pas cru en moi, en nous... Relève la tête ! Criait-elle pour le coup, elle voulait qui le regarde dans les yeux, qu’il distingue tout ce qu’il avait détruit, elle ne supportait pas le voir se terrer devant elle. Et au lieu de ça, tu nous a laissé dans le chagrin, l’inquiétude quant à l’avenir de notre fils. Tu croyais qu’on allait tourner la page aussi facilement ? Eh bien ça n’a pas été le cas, mais je me suis battu pour lui, pour qu’il ne voit pas le côté plus sombre qui me bouffait de l’intérieur ! Pourquoi je t’aimais tant ? Mais c’était pas assez évident pour le comprendre ça aussi ?! Elle s’était retourner alors qu’elle sentait de nouveau les larmes lui montait aux yeux. J’espère que ça te rend fou, et que ça te le rendra davantage parce que tout ça, ça n’a servi à RIEN, juste à anéantir notre existence. Ses mots étaient durs, implacables et d’une sévérité sans nom, elle lâchait tout ce qu’elle avait dans le cœur et se foutait du mal qu’elle pouvait lui infliger. J’avais réussi à m’en sortir jusqu’à que tu te repointes ici comme une fleur ! Mais je compte pas replonger encore une fois, plus jamais ! Allait-elle réellement respecter ses dernières paroles ? C’était moins sûre sur le coup, ce qui était sûre en revanche, ce qu’elle ne flancherait pas autant comme elle l’avait fait il y a de cela plusieurs années, et ça avait été moche... Qu’est-ce que tu en savais que j’allais refaire ma vie ? Ça t’aurais coûté quoi ? Que je sois plus heureuse ? Mais tu te rends compte de ce que tu as osé penser, il y a toujours eu que toi et personne d’autre ! Les mains sur sa taille, elle luttait pour ne pas lui en coller une de nouveau, c’était incontestablement tentant, surtout lorsqu'elle s'était rendu compte qu'elle avait parler au présent… Mais tout était différent depuis qu'il était réapparu à présent. Quoique ses gens aient pu te demander de faire, tu n’aurais jamais dû accepter, mais c’est trop tard de toute façon, t’as tout foutu en l’air pour garder tes secrets bien au chaud, tu me dégoûtes... Son visage accentuait davantage ses révélations, quelques gouttes de larmes s’était inviter une nouvelle fois qu’elle s’empressait de les essuyer. Toutefois, Alyssa lui révélait par la suite quelque chose d’inconcevable, une chose qu’elle n’aurait cru dire un jour. J’aurai préféré te savoir mort. Bien évidemment, elle ne l’avait pas pensé directement. Non…enfin, ce n’est pas ce que je voulais dire… merde... De toute façon c’était trop tard, elle avait révélé la pire chose qu’une personne pouvait entendre dans sa vie lorsqu’il s’agissait d’un être qui lui était chère. La blondie était tant désespérer, qu’elle ne pouvait même pas s’excuser, son cœur était trop aveuglé et écœuré par cette trahison. C’était qui Aidan ? À présent, elle voulait savoir qui avait été l’auteur de cette machination, parce que même s’il était en partie responsable, il y avait eu quelqu’un derrière tout ça qui en avait voulu directement sur le couple, mais pourquoi, et surtout par qui ? :copyright: 2981 12289 0

Jeu 8 Avr - 6:39

Chérie, j'suis pas mort!

Il voyait bien qu'elle avait tiqué pour le t-shirt, mais il fallait absolument que ces gouttes carmines cessent de couler, sinon il allait vriller... Maintenant que l'adrénaline redescendait, d'autres visions d'elle et de son sang lui revenait... Et ce n'était absolument pas le moment de repenser à tout ça... C'était déjà assez difficile comme ça pour en plus penser à leur enfant décédé... Il n'en avait jamais reparlé, mais à ses yeux, ils avaient eu un enfant qui les avaient laissés orphelins de lui... et quand il y pensait un peu trop, la douleur était toujours aussi vive... Il aurait pu refaire sa vie ou un enfant avec une autre, mais ça n'aurait jamais été la même chose... Il avait fini par se dire qu'il était maudit et qu'il pourrissait tout ce qu'il touchait... Alyssa avait suffisamment briller pour lui faire oublier ça pendant quelques années, mais la vie... ou plutot sa "mort" lui avait rappelé qu'il était une sorte de malédiction pour tous ses proches.

Quand il lui avoua qu'il lui avait caché des choses de son passé et qu'elle lui avait rétorqué que c'était quand même mentir, il avait eu un sourire ironique. Il lui tournait le dos pour redresser la table et contracta ses muscles pour y arriver avant de lui répondre.

"Ce n'est pas parce que c'est le même résultat que c'est la même chose. Tu es celle qui connait le plus de choses sur moi dans le monde... Et c'est ainsi depuis bien longtemps. Mais certaines choses... Je ne voulais pas que tu me vois autrement... En bien ou en mal, peu importait... Je ne le voulais tout simplement pas..."

Il s'appuya contre la table et commença à déballer toute cette merde qui les poussait à se déchirer... Enfin... Qui la poussait a essayer de le tuer plutôt… Peut être qu'elle allait ré essayer... Il n'écartait pas cette possibilité... Il n'arrivait plus à la regarder en parlant. Elle l'agressa pour lui demander ce qu'il avait fait pour en arriver là... Il essaya de parler, mais les mots se coinçaient dans sa gorge... Elle ne l'étouffait plus, mais c'était le même effet... Il manquait d'air et de courage pour avouer ses crimes. Devant son silence, elle s'emballa encore, lui ordonnant de relever la tête. Ce qu'il fit. Il se redressa de toute sa hauteur, loin de l'homme abattu quelques secondes avant. Il comprenait son intransigeance et sa cruauté, mais elle commençait à le pousser dans ses retranchements. Peut être que ce n'était pas une si mauvaise chose, car cette fois, quand il ouvrit la bouche, il n'eut pas de mal à parler, bien que sa voix soit tranchante comme le verre.

"J'ai tué mon père quand j'avais 15 ans. Pour protéger ma grand mère. Puis j'ai fais disparaitre son corps grâce à quelques contacts. Et peut être que j'aurai du faire la même chose avec les gens qui t'ont menacée."

Avec le recul, et si les parents de la belle apprenait qu'il était revenu, c'est probablement ce qu'il se passerait. De toute façon, elle le haïrait probablement à jamais et elle allait apprendre qu'ils étaient les responsables de tout ça, alors qu'est ce qu'il aurait à perdre? Son âme? Il se demandait s'il en avait encore une... Bon, pas de chance, revoir la blonde lui prouvait que oui, il avait encore un coeur, une âme et des sentiments... Il avait réussi à oublier tout ça pendant près de dix ans quand même... C'était pas mal... Mais pour l'instant... Même s'il avait voulu, il n'aurait pas pu controler ce qu'il ressentait. Plus Alyssa parlait, plus il renouait avec un très vieux démon... un vieil amant même... son coté sombre... La colère enflait doucement dans ses veines alors qu'elle lui assenait ses vérités, pensant que tout se résumait à l'amour qu'il avait trahi, au fait qu'il ne lui ai pas fait confiance et qu'il avait préféré fuir. Elle était tellement loin de se douter que la colère l'aveuglait et la rendait naïve... Il n'était pas un homme faible et les épreuves ne lui avaient jamais fait peur. Seul ou avec elle, il aurait pu abattre le monde, mais il lui manquait une information cruciale pour comprendre.

Il serra les poings alors qu'elle continuait à l'accuser de mille choses. Il ne pouvait pas dire qu'elle n'avait pas raison sur une partie, mais elle se trompait sur les motivations. S'il avait eu l'envie de la détruire pour la détruire, il aurait eu bien d'autres moyens qui ne comportaient pas sa fausse mort... Il n'aurait eu qu'à rompre leurs serments en la regardant droit dans les yeux... Mais jamais il ne l'aurait fait... Elle était tout pour lui... hier comme demain... La revoir lui avait confirmé qu'il n'aurait qu'une femme dans sa vie jusqu'à la fin... Qu'elle soit à ses côtés ou non.

"Putain Alyssa, je sais que t'es en colère, mais tu racontes tellement de conneries!"

C'était sorti tout seul... Sa voix était rendue grave par la colère alors qu'il s'était clairement raidi. Il n'y avait plus d'abattement en lui en cet instant. Il était dur comme le fer et froid comme la glace. Un côté qu'il ne lui avait jamais vraiment opposé... Même lors de leurs disputes de couple, il gardait le côté noir loin d'elle... Mais il était resté à l'ombre trop longtemps.

"J'ai toujours cru en nous, mais plus encore, j'ai toujours cru en toi! Et tu me prouves que j'ai eu raison! T'as souffert et t'en crèves encore, sinon tu serais pas entrain de chercher la vérité, sinon tu serai déjà partie, mais t'as pas laissé tombé. T'as élevé le gamin, t'es restée forte... Tu es un roc Alyssa, je l'ai toujours su..."

Il fit rouler son épaule pour la décoincer, sentant une vieille blessure se réveiller à cause de la tension qui courait dans ses veines. Elle jouait carte sur table? il allait faire pareil.

"Mais ce que je sais aussi, c'est que tu n'aurais JAMAIS supporté de perdre ton fils! Tu n'as aucune idée de qui était en face et de ce que tu avais à perdre si je n'avais pas cédé. On aurait pu fuir, tous les trois, mais rien ne nous assurait que ça marche et de toute façon, on ne le saura jamais! J'ai décidé de me sacrifier et de devenir l'objet de ta peine ou de ta haine pour que tu garde ton fils."

Il fit quelques pas en passant ses mains dans ses cheveux, serrant ses doigts contre son crane comme s'il cherchait à arracher des images hors de son cerveau.

"Quand j'ai bu cette potion, Alyssa, j'ai senti tout ce que tu ressentais en sentant le lien craquer... Mais tu n'aurais jamais accepté de me perdre si je ne t'avais pas forcé la main. Et je n'aurai jamais accepté ça non plus si je pensais que tu n'étais pas plus importante que tout le reste."

Il fit quelques pas dans l'autre sens et malgré lui, malgré la maitrise qu'il tentait d'appliquer a ses émotions, il envoya bouler la table d'un coup de pied violent alors que sa rage s'entendait clairement maintenant.

"Alors oui, j'ai détruis ton existence, je l'assume, mais vous étiez ensemble! Tu as pu le protéger et il a pu grandir avec sa mère! J'aurai mis le pays à feu et à sang pour toi... Tu n'as pas la moindre idée d'où j'aurai pu aller pour toi... Ni de tout ce que tu as apporté dans ma vie et ce que ça à pu me couter de t'abandonner... J'ai été naïf de croire que la peine s'en irait et que tu irais de l'avant... Tu ne fais jamais les choses à moitié de toute façon... C'est une des choses que j'aime chez toi putain..."

Ses paroles trahissaient le bordel de ses pensées... ça s'emboitait dans un alignement bancal de révélations et de choses à dire. Il avait oublié ce que ça faisait de parler de ce qu'on pense... de ce qu'on ressent... En fait, il avait oublié ce que c'était de se sentir vivant... Il avait mal à en crever en cet instant, mais il était en vie... Grâce à elle...

"Et si ça te fait plaisir de croire que t'en étais sortie... mais t'aurais pas démoli la moitié de la serre et ma gueule au passage si t'avais la moindre prise la dessus! Je sais ce que tu as fais toutes ces années pour tenir! Tu as oublié que tu avais un coeur, parce que c'est plus facile d'avancer comme ça qu'en ayant mal! Alors on essaye de croire que c'est mieux comme ça et quand ça remonte, on se bourre la gueule ou on va se battre pour avoir l'impression que c'est rien et que ça va passer... Mais ça passe jamais... J'en sais quelque chose."

Ils étaient pareils sur de nombreux points... Lors de ses errances mentales à l'armée, il avait parfois imaginé ce que ça aurait donné s'ils avaient été ensemble sur le champ de bataille... Ils auraient été invincibles... Mais la guerre, c'est pas la vie... Et la vie a été bien plus vache que n'importe quelle bataille ne l'avait jamais été avec lui... Quand elle lui dit qu'elle le dégoutait, il se téléporta face à elle, sans la toucher, même si c'était pas l'envie qui lui manquait.

"J'en avais rien à foutre que tu apprennes mes secrets Alyssa. Si ça n'avait touché que moi, je n'aurai eu aucun scrupule à me laisser trainer dans la boue, même si tu m'aurais peut être quitté à ce moment là... J'aurai juste assumé... Mais là... ça te menaçait toi directement. C'est la seule raison qui a fait penché la balance. Et le temps que j'ai hésité nous a rapproché de la catastrophe... Si je n'avais pas disparu cette nuit là... Quelques heures après, tu aurais été chassée du château et notre fils confié à je ne sais qui... Enfin... Si, je sais à qui justement..."

Les parents auraient récupérés leur fils... Puis l'aurait utilisé à son tour contre Alyssa... Jusqu'à ce qu'elle craque... Jusqu'à ce qu'elle revienne dans le rang... Dans le moule qu'ils avaient taillés pour elle et contre lequelle elle s'était battue tant d'années... Il avait été le rempart à toutes ces conneries... Mais une muraille à souvent une faiblesse... et la sienne s'appelait Alyssa Thompson... Il eut un rire sans joie quand il entendit sa phrase.

"Et moi j'aurai préféré crever que de vivre sans toi tout ce temps... Mais j'ai jamais eu les tripes de me foutre en l'air... Et la guerre ne m'a pas eu... Dommage pour nous... ça nous aurait évité de nous recroiser."

La vérité... C'était que malgré toutes les barrières qu'il avait mis dans sa tête, dans son coeur, il n'avait jamais pu se défaire de l'espoir fou de la revoir... Comme le dernier voeu d'un condamné... Son voeu le plus cher s'était réalisé aujourd'hui... mais il avait probablement creusé sa tombe en même temps... Il avait bu un poison qui mettrait du temps à le tuer... Car il vivrait mille ans si c'était ce qu'il fallait pour la protéger de tout le reste et porter sa haine... L'ultime sacrifice de l'amour par amour... S'il avait eu deux minutes pour y réfléchir, il se serait trainé d'abruti romantique... Mais bon... Le temps de laisser ses pensées vagabonder n'était pas venu alors que le moment de révéler les vrais responsables arrivait...

"Tes parents. Ce sont tes parents qui m'ont harcelés pendant des mois pour que je te quitte et en voyant que ça ne marchait pas, ils ont menacés de révéler mon passé et comme je ne flanchais pas, ils m'ont jurés que si je ne faisais pas ce qu'ils voulaient, ils te détruiraient. Et tu sais aussi bien que moi qu'ils en étaient capables."

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille... L'un comme l'autre avait fait les frais de cette vérité universelle... chacun à sa façon mais pour un résultat similaire.

Sam 10 Avr - 4:11

Chérie, j'suis pas mort !@Aidan Mcgill & Alyssa

- Je suis désolée…

Voilà les premiers mots révélaient aussi étonnant soit-elle lorsqu’elle apprit qu’Aidan avait commis lui-même l’assassinat de son propre père. Voilà donc l’un de ses plus lourds secrets gardé en lui depuis si longtemps. Ni cris, ni reproches, ni gestes violents n’étaient sortit de sa bouche cette fois-ci. Son ébahissement était là, néanmoins, elle ne savait quoi dire d’autres. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle connaissait l’histoire de cet homme infâme et ce qu’il avait fait endurer à celui dont elle croyait mort, et cela la tuait encore plus rien que d’y penser. Garder une telle chose au fond de son âme, et aussi jeune, elle ne pouvait imaginer la souffrance du silence avec un tel poids sur la conscience. Oui, à ce moment, Alyssa semblait être un brin « humaine », seulement parce qu’elle-même n’avait pas eu la chance elle-aussi d’avoir des parents très aimants, enfin tout avait flanché surtout lors de son adolescence, mais cela remonter à loin à présent. Elle préférait donc oublier ses futiles pensées pour se reconcentrer sur la situation actuelle à l’atmosphère plus que pesante. Tant de choses s’étaient révélé en si peu de temps, et la blondie était encore au bout de ses peines malheureusement… Toutefois, sa foudre était toujours présente en elle, et elle y restera pendant un certain temps surtout. Elle avait malgré tout continuer ses paroles qui chacune rimait comme de violents coup de couteaux dans le corps du brun. Elle n’arrivait pas à se calmer jusqu’à que le démon de son ancien-compagnon était lui aussi sortit de son corps.

- Putain Alyssa, je sais que t'es en colère, mais tu racontes tellement de conneries !

La Fae l’avait mené à bout, et il y avait de quoi. Néanmoins, tout ses faits en revenait à lui seul pour la belle en cet instant. Même s’ils se sont beaucoup disputés dans le passé, c’était la première fois que la blondie le voyait ainsi. L’on distinguait alors un duo en effervescence, tous deux lié à leurs chagrins et leurs rancunes, déchirés par des secrets et des actes cacher depuis trop longtemps. Il révélait par la suite qu’elle avait pu perdre plus que son statut et sa réputation, mais son enfant, celui pour lequel elle était toujours debout devant lui. Elle était à l’intérieur d’elle-même complètement épuiser et vider, bien évidemment, sa fierté mal placé lui incitait à rester debout, à ne pas faillir devant lui, devant quelqu’un qui ne méritait plus rien hormis le regret immortel. Cependant, elle ne savait plus quoi penser une nouvelle fois, d’un côté, il avait fait cela pour les protéger et de l’autre, ils les avaient abandonnées à leur triste sort. C’était avec évidence qu’Alyssa voulait savoir la vérité, elle qui avait cru qu’il n’était définitivement plus de ce monde, qu’elle pourrait plus ne serait-ce que le regarder ou le toucher. Pourtant, même en le revoyant, son cœur était aussi brisée que la dernière fois, peut-être même pire… Totalement immobiliser par ses propres pensées qui lui bouffaient son âme petit à petit et lui, Aidan, aucun mot n’étaient sorti de sa bouche, mais son regard de glace brillant par les larmes, lui, en disait long. Un frisson lui parcourut quand il déclarait la scène de la potion, une scène qu’elle détestait se rappeler, une scène d’horreur pour une famille complètement déchirée à l’agonie. Elle le détestait encore plus malgré qu’il avouait sans cesse qu’il avait fait tout cela pour eux, elle n’avait pas mérité un tel fardeau. « Oui tu as été naïf, et plus que ça encore... » Songeait-elle au plus profond de son âme. Elle avait même échappé de justesse la table qu’il venait de projeter avec rage sur le coup. Alyssa était restée statique face à lui, bien que cette fois-ci, ses lèvres avaient enfin bougé, sans cesse accompagnées de cette intonation d’amertume acide. Non tu ne sais rien, tu ne sais rien du tout ! J’avais réussi, je suis bien plus forte que tu ne le penses... J’ai dû me faire de ton absence, à me réveiller sans t’avoir à tes côtés, à élever Luke seule, le voir grandir et gérer ses problèmes et mettre les miennes en dehors. Il avait besoin d’une mère mais d’un père aussi ! Donc non, tu ne sais foutrement rien ! Il s’était soudainement téléporter face à elle, cependant notre guerrière dans l’âme n’avait guère bouger alors que son visage s’était doucement relever par sa grandeur, toujours droit dans les yeux. En effet, c’est bien dommage... Il n’aurait rien fait si cela n'avait touché que lui ?! Mais qu’est-ce qu’il racontait ? Plus il parlait, et plus l’incompréhension se lisait dans ses yeux. La blondie aussi, c'était cacher à elle-même de le revoir, un jour, ne serait-ce même que par son esprit, comme si elle vivait un cauchemar éveillé. Mais ça, c’était avant qu’elle fasse réellement son deuil, chose qu’Aidan ne semblait pas comprendre, bien que jamais elle n’aurait cru que les circonstances de ses retrouvailles prennent une telle grandeur.

Puis vient alors LA révélation de sa vie. Impossible. Le premier mot qui lui était sorti de sa tête, ses yeux aussi grands que le soleil révélait sa stupeur. Tu mens… Elle s’était reculé, en fait, elle reculait à chaque vérité qu’elle ne pouvait voir en face tant la douleur était intenable, tout comme sa main d’ailleurs. Pourtant, elle ne pouvait pas fermer les yeux complètement, et s’était permise un moment de doute. Ils n’auraient pas fait ça… ? Cette demande sonnait également en question, mais qui se voulait sans réponse au fond. Ses yeux parcouraient la serre comme si elle tentait de trouver quelque chose, une vérité, un mensonge ou la fuite. On ne savait même pas encore comment elle pouvait tenir sur ses jambes devant cette déclaration. Elle avait encore envie de tout péter, ses poings s’étaient serrés de nouveau alors qu’elle échappait un grognement de douleur et de rage par sa main endommagée, et où les morceaux de tissus étaient devenue non plus blanc mais rougeâtre. Son autre main s’était posé sur sa bouche, Alyssa était dévastée une fois de plus, s’accroupissant doucement au sol, se donnant pour la première fois, une sorte de cessation physiologique. C’était comme si on lui avait lancé une seconde lances en plein cœur, après la découverte d’un homme qu’elle avait aimé qu’elle crût disparu à tout jamais. Alors ses propres parents avaient été prêts à réaliser l'impensable... On lui avait menti encore une fois, tout le monde lui avait menti, et le pire dans tout ça, c’étaient des personnes qui lui était le plus proche dans sa vie, des personnes qui savaient presque tout d’elle. Mise à part ses parents qui, sur ses dernières années, un froid s’était installé, et c’était mieux ainsi. Elle ne les voyait que très rarement, car sa famille et elle ont toujours était discordant sur beaucoup trop d’aspects qu’ils avaient fini par exploser, comme aujourd’hui. Dans le cas présent, c’était l’Irlandaise qui ne pouvait plus regarder dans les yeux Aidan. Voilà l’une des journées qui restera à graver dans sa mémoire après celui de l’enterrement et d’autres encore tout aussi obscure… Elle n’avait plus la force de l’affronter, elle s’était avouer vaincue d’une certaine manière, elle ne pouvait plus rien dire. Sa confiance était tombée en mille morceaux. Elle sentait le chagrin monté en elle, son corps commençait à trembler, elle devait partir et vite. Ni une, ni deux, elle se relevait afin de quitter la serre sans adresser un seul regard au "revenant". Si elle devait craquer, ce serait seule cette fois-ci, juste elle et sa solitude. Alyssa était redevenue la femme d’il y a douze ans, perdu et trahi non par un, mais les membres de sa famille même. Comment allait-elle faire pour surmonter cela, elle qui a toujours su garder la tête haute ? Seul l’avenir décrira la suite de ses événements.

FIN

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